En 2011, l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) bouleversait les règles en matière de noms de domaine. De nombreuses extensions culturelles et régionales permettant de mettre en avant des cultures locales pouvaient alors voir le jour sur le modèle du .cat introduit dès 2006.
L’extension .cat, un modèle à suivre pour les autres extensions culturelles et régionales
Si l’ICANN n’a libéralisé les noms de domaine qu’en 2011, l’organisme avait déjà prouvé par le passé qu’elle encourageait les initiatives visant à promouvoir une communauté, une langue ou bien même une région disposant d’une identité forte.
Dès 2006, l’ICANN avait ainsi ouvert la voie au régionalisme sur Internet en autorisant l’extension .cat. Depuis son lancement, cette extension a fait l’objet de plus de 50 000 enregistrements et ce malgré des critères stricts puisque les noms de domaine en .cat doivent contribuer à promouvoir le catalan, la culture catalane ou bien la Catalogne et comporter au moins une section en langue catalane.
C’est d’ailleurs sur ce modèle que devraient s’appuyer les autres extensions culturelles et régionales pour se développer.
Une forte identité communautaire suffisante ?
Depuis 2011, de nombreux projets régionaux entendent redonner un caractère local à des sites englués dans un Internet trop global.
L’Andalousie (.and), la Kabylie (.kab), la Communauté Valencienne (.val), la Bretagne (.bzh) ou encore le Pays Basque (.eus) ont ainsi été parmi les premiers à se lancer. L’idée était alors de créer une véritable communauté autour d’une identité forte mais aussi de montrer le dynamisme économique d’une région et de promouvoir l’histoire locale ou bien un patrimoine authentique.
Pour autant, il ne faut pas tomber dans un trop grand communautarisme puisqu’une extension culturelle et / ou régionale doit être viable économiquement. Ainsi, il est fondamental que le projet soit porté par une réelle dynamique impliquant tous les facteurs locaux.
C’est dans ce contexte que la Bretagne a été rejointe en 2014 par la Corse (.corsica) et l’Aquitaine (.aquitaine) puis plus récemment encore par l’Alsace (.alsace). Reste à espérer que ces extensions parviendront à valoriser ces belles régions, leur culture mais aussi leurs acteurs économiques et sociaux.
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